mercredi 30 mai 2012

Départ

Je suis rentrée dans la neige après ma journée de cours. C'est l'heure d'affronter l'instant redouté: Mon départ de chez Yoko. Moment difficile,
En temps normal, je serai restée à l'école, c'était mon tour de nettoyer la classe. Mais vu les circonstances, Nakahara sensei m'a excusée. Elle a vraiment été un soutien pour moi à ce moment là. En arrivant, j’ai paqueté mes affaires et je suis partie de ma famille d’accueil. Je me sentais vraiment mal. Quand j’ai dû dire au revoir à Yoko san, je retenais mes larmes. Le départ devait être rapide. Quand ma coordinatrice (en retard, ça m'a laissé du temps) est arrivée, on a jeté mes valises dans le coffre et on m'a lancé dans la voiture. Le départ a été tellement rapide... Que je n'ai pas pu dire au revoir à Obaasan.
C'est douloureux.

Dans la voiture de ma coordinatrice, je me suis rendue compte qu’enfaite, être une étudiante étrangère au Japon, c’est comme être un cornichon dans un burger: ça sert à rien mais faut le virer ( métaphore que illustre bien mon état d'esprit du moment XD ). Je m’explique : dès mon arrivée ils m’avaient fait comprendre que l’important était le bien-être de ma famille d’accueil… Et j’ai appris dans la voiture que Yoko tenait un « dossier » sur moi et mon école aussi ; toutes les choses qu’ils n’aiment pas chez moi (et qu’ils n’ont pas osé me dire ).
Super… Ça fait toujours plaisir.
Je me prend des reproches dans la figure durant tout le trajet. Enfin la partie que j'ai compris, car ma coordinatrice a considéré qu'après deux semaines d'immersion, je parlais parfaiement Japonais. Mais je n'ai rien manqué.

Elle me parle de ma nouvelle famille d'accueil dans la voiture... Ou bien elle voulait me démoraliser encore plus, j'étais au 36ème dessous, et elle me raconte qu'ils vivent dans un tout petit appartement, qu'ils ne parlent que Japonais, qu'avec la fête du Hina Matsuri (fète des filles) ayant lieu le Samedi qui arrive, je n'aurai pas le droit d'aller à Tokyô (ma famille d'accueil avait déjà des projets) voir Corentin (l'autre étudiant) et, cerise sur le gâteau, j'arrive pour l'anniversaire du décès du Grand-père ( décédé il y'a trois ans ) qui serait célébré le Dimanche suivant (nous étions Mercredi ).

J'arrive dans ma nouvelle famille d’accueil. Je vois le quartier : arf… Je vois le bloc appartement… Arf… je vois l’appartement… Oh la vache :D
Le bâtiment intérieur super classe ( petit mais classe). On dirait un hôtel (il y’a une bibliothèque, une salle de sport, un combini et un karaoké en bas de l’immeuble).
A mon arrivée, j'ai appris que je vivrai au 5ème étage. J'arrive donc, longe le couloir avec mon horrible valise, j'angoisse, je suis surexcitée, je m'apprête à affronter ce que je pensais être le plus dur moment de mon voyage. J'aperçois une jeune fille, qui semble m'attendre. C'est ma mère d'accueil, Sashiko san, qui ne fait vraiment pas son âge.
Je passe la porte, aperçois une petite fille, puis une seconde, avec des sourires qui vous réchauffent le coeur. Mes soeurs d'accueil, Kotome et Kaname.
Ma coordinatrice leur parle, elle dit tout sur moi (dossier oblige). Puis me laisse...
On me montre l'appartement, que je trouve formidable. Je le dis à Sashiko, ce à quoi elle répond "ah, tu trouves?"
Ça change.
Kotome et Kaname avaient apprient des mots en Français qu'elles m'ont récité. Puis, Kotome (l'aînée) m'a amenée visiter l'appartement. (Kaname n'est pas venue, elle couvrait un rhume )
Nous avons fait un jeu de société ( Un "La Bonne Paye" version Japonais )
Ensuite, elles m'ont fait couler un bain.
Nous avons regardé la télévision. Dans cette famille, malgré le canapé, on s'assoit par terre (le sol est chauffant!)
Le père, Kenji san rentre du travail. Je l'ai tout de suite trouvé vraiment sympathique.
On a regardé du foot, il m'a parlé des équipes françaises (je n'y connais RIEN!) puis il m'a demandé : " Au Japon, qu'est-ce que tu aimerais visiter".
Des centaines de réponses traversent mon esprit... "Je voudrais voir le mon Fuji"
Il me répond " Très bien, le Samedi avant ton retour en France, nous irons au mont Fuji"
Je suis allée dans ma chambre, que Kotome me prêtait, très confortable.
Et je tombe de sommeil.

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